31st May 2016
« Dorénavant, en matière de travaux autoroutiers, aucun projet ne sera réalisé par des entreprises étrangères» a souligné le ministre Algérien des Travaux publics à oran lors de sa visite sur le chantier du projet de réalisation de la nouvelle corniche supérieure, il lance également un appel aux entreprises algériennes afin d’investir dans les projets maritimes. Sur place, le ministre a insisté sur le respect des délais de réalisation et de la qualité des projets routiers et autoroutiers.Les autorités locales donnent une grande importance au projet de la liaison autoroutière qui reliera la RN 2 (route des tunnels) à la Corniche supérieure (CW44 - CW 45), à hauteur de la base navale de Mers El-Kébir, un projet permettra, à terme, de régler l'épineux problème de saturation de la Corniche oranaise. La partie route du projet se trouve à un stade avancé, enregistrant actuellement un taux d'avancement de 75%. Une fois achevée, cette route sera connectée à la RN2 au moyen d'un échangeur en cours de réalisation à Mers El-Kébir. Le tronçon de jonction entre cet échangeur et la future autoroute débouchant sur la corniche supérieure est quant à lui un lot à part entière, déjà confié à une entreprise par voie d'appel d'offres. Cet échangeur aura à faire transiter le flux dans le sens Oran/Aïn El-Turck, et le sens inverse en contournant la ville de Mers El-Kébir, en l'orientant vers la section autoroutière, en voie d'achèvement. Le projet devra coûter près de 4 milliards de dinars pour un délai de 53 mois. Par ailleurs, le ministre des Travaux publics a inspecté le chantier de confortement de la falaise contre les éboulements rocheux de la route littorale Oran-Aïn El-Turck, un chantier qui s’étend sur 11 km, et dont 5 km ont été déjà réalisés par l’entreprise française ROC, soit un taux d’avancement de 45%. Les travaux, dont le coût a été estimé a quelque 615 millions DA, consistent en des injections de béton et de mise en place de grillages de protection afin de consolider les roches et d’empêcher leur éboulement sur la chaussée en contrebas. Selon les prévisions de la DTP d’Oran, le projet sera réceptionné dans sa totalité fin septembre 2016 et les travaux seront achevés en novembre 2016, a-t-on annoncé.
Par contre, le projet du rempiétement des quais «Conakry» et «Sénégal», doté d'une enveloppe de 11 milliards DA pour un délai de 20 mois, accuse un retard. L’aménagement de ces quais d’Oran entre dans le cadre de la requalification de cette structure portuaire, en attendant son élargissement pour atteindre la superficie de 31 hectares. L’élargissement porte dans ses dimensions les facilitations quant au débardage de centaines de conteneurs et leur chargement aussitôt dans des camions poids lourds en vue de leur déplacement, soit vers le port sec d’Oran ou les remettre à leurs importateurs. Le port d’Oran, qui s’étend actuellement sur une superficie de 23 hectares, n’arrive pas à contenir le flux important des importations de différents pays. En raison de tous les travaux lancés, le port d’Oran perd 30% de ses capacités d’accueil dans le cadre du commerce extérieur, a-t-on indiqué. Le projet permettra à l’Entreprise portuaire d’Oran de se doter d’un nouveau quai de 23,4 hectares destiné exclusivement à la réception des conteneurs. Le nouveau terre-plein gagné sur la mer disposera d’une capacité d’entreposage de 500.000 conteneurs par an, avec un quai de 500 mètres linéaires et un tirant d’eau de 14 mètres. Les travaux sont inscrits pour une durée de 36 mois. Dans une seconde phase, un second terre-plein de 30,2 hectares (900 mètres linéaires de quai avec un tirant d’eau de 17 mètres) devra voir le jour, pour une capacité d’entreposage de 1,5 million de conteneurs/an. Par ailleurs, le ministre a inspecté les travaux de confortement de la jetée au port d’Oran. La consolidation et le confortement de la digue du port, dont les travaux ont été lancés au milieu de l’année 2013, connaissent, par contre, un taux d’avancement estimé à 75%.Les travaux, pour lesquels un montant de 4.6 milliards de dinars a été mobilisé, s’étendent sur une longueur de 3 kilomètres comprenant la digue. Tel que prévu par les promoteurs du projet, le chantier sera livré au mois de février 2017. À noter que le confortement et l’élargissement de la digue empêchent l’accès des courants marins dans les quais d’accostage. La digue du port d’Oran a connu, en 1980, plusieurs fissurations. Sa consolidation permettra d’éviter l’inondation totale, aussi bien du port d’Oran que du quartier populaire de Sidi-El-Houari, en cas d’intempéries importantes.
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